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    Bonsoir,

    Marielle va très très bien. 
    C'est son clavier qui fait des siennes.
    Un technicien est passé, il est reparti avec cet élément indispensable. 
    Il est probable que notre amie puisse le récupérer d'ici quelques jours.
    En attendant, je dépose ici de mot pour ne pas que vous vous inquiétez.

    Je vous souhaite, de sa part aussi, une très belle soirée et une très bonne fin de semaine. 

    Marc de Metz. 



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      ~~ Epigramme vénitienne ~~  de H. de Regnier

     

     


    « Un vent triste et perfide, ô Venise, a soufflé
    Sur le fard pâli de ta joue,
    Et la Fortune a fait avec son pied ailé
    Plus d'une fois tourner sa roue.

    Toi qui voyais jadis, comme un essaim bruyant
    Sorti de tes ruches guerrières,
    Vers ta riche beauté revenir d'Orient
    Les fanaux d'or de tes galères!

    Un jour, ne t'es-tu pas, en robe de brocart,
    Éblouissant ceux qui t'ont vue,
    Assise en ton orgueil et leur offrant leur part,
    A ton festin, la face nue ?

    Puis, sous le masque noir dont le nocturne atour
    Parait ta grâce déguisée,
    N'as-tu pas invité le Plaisir et l'Amour
    A boire à ta coupe irisée?...

    Une barque de fruits croise sur le canal
    Une gondole lente et close;
    Un cyprès noir dans le jardin de l'Hôpital
    Dépasse le haut du mur rose;

    Un vieux palais sourit à l'angle d'un campo
    De sa façade défardée,
    Derrière un store jaune d'ocre, un piano
    Estropie un air d'“Haïdée” ;

    Sur la lagune une péotte de Chioggia
    Etend sa rouge voile oblique
    En attendant le vent subtil et doux qui va
    Se lever de l'Adriatique,

    Et, Maîtresse des mers, j'évoque un temps lointain,
    Venise, où, Reine des rivages,
    Tu coiffais d'une conque d'or le front marin
    De tes Doges aux durs visages ! »
     

    Henri de Régnier (1864/1936)

     

      ~~ Epigramme vénitienne ~~  de H. de Régnier

     

     

     

     

     


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     Fritzner Chéry

     

     

    La montagne s’est couverte de fleurs noires

    D’étranges oiseaux ont recueilli ta voix

    Et nous voilà demandant aux étoiles

    Où est passé le juste qui semait des poèmes
    Quand la terre portait les fruits de la douleur
    Et quand coulait le rêve dans les yeux des ruisseaux
    Le temps est un grand chant qui borde le chemin
    Il renaît aux lèvres du matin
    Avant de s’en aller bercer l’univers
    Et les cristaux des larmes
    Mais le vent
    Mais le souffle
    Mais cette voix de pays où bourgeonne l’été
    Ont gravé les choses graves
    Que fredonnent la vie comme un feu de bois
    Et nous voilà demandant aux étoiles
    Quand reviendra le juste qui chantait Aragon
    Et qui nous enseignait la tendresse des mots
    Ce langage équitable de l’homme inconsolé
    Ce petit peu d’amour sur la crête des sans voix
    Pourtant
    La montagne reprendra ses couleurs
    Désarmera la douleur et l’oubli
    L’ombre qui palpite de souffrir la mémoire
    Chantera
    Chantera
    Jean Ferrat
    Comme chantent les cailloux au fond des rivières
    Et ce sera ton vrai visage
    Ta voix à jamais voile des îles fraternelles

    Jean Ferrat.

    Ernest PEPIN pour Jean FERRAT

     

    ~~ Biguine antillaise ~~ de Ernest  Pépin.


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