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Par marielle du Berry le 12 Juin 2015 à 19:55
Bonsoir,
Marielle va très très bien.
C'est son clavier qui fait des siennes.
Un technicien est passé, il est reparti avec cet élément indispensable.
Il est probable que notre amie puisse le récupérer d'ici quelques jours.
En attendant, je dépose ici de mot pour ne pas que vous vous inquiétez.
Je vous souhaite, de sa part aussi, une très belle soirée et une très bonne fin de semaine.
Marc de Metz.
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Par marielle du Berry le 20 Avril 2015 à 00:00
« Un vent triste et perfide, ô Venise, a soufflé
Sur le fard pâli de ta joue,
Et la Fortune a fait avec son pied ailé
Plus d'une fois tourner sa roue.Toi qui voyais jadis, comme un essaim bruyant
Sorti de tes ruches guerrières,
Vers ta riche beauté revenir d'Orient
Les fanaux d'or de tes galères!Un jour, ne t'es-tu pas, en robe de brocart,
Éblouissant ceux qui t'ont vue,
Assise en ton orgueil et leur offrant leur part,
A ton festin, la face nue ?Puis, sous le masque noir dont le nocturne atour
Parait ta grâce déguisée,
N'as-tu pas invité le Plaisir et l'Amour
A boire à ta coupe irisée?...Une barque de fruits croise sur le canal
Une gondole lente et close;
Un cyprès noir dans le jardin de l'Hôpital
Dépasse le haut du mur rose;Un vieux palais sourit à l'angle d'un campo
De sa façade défardée,
Derrière un store jaune d'ocre, un piano
Estropie un air d'“Haïdée” ;Sur la lagune une péotte de Chioggia
Etend sa rouge voile oblique
En attendant le vent subtil et doux qui va
Se lever de l'Adriatique,Et, Maîtresse des mers, j'évoque un temps lointain,
Venise, où, Reine des rivages,
Tu coiffais d'une conque d'or le front marin
De tes Doges aux durs visages ! »
Henri de Régnier (1864/1936)
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Par marielle du Berry le 23 Mars 2015 à 00:00
La montagne s’est couverte de fleurs noires
D’étranges oiseaux ont recueilli ta voix
Et nous voilà demandant aux étoiles
Où est passé le juste qui semait des poèmes
Quand la terre portait les fruits de la douleur
Et quand coulait le rêve dans les yeux des ruisseaux
Le temps est un grand chant qui borde le chemin
Il renaît aux lèvres du matin
Avant de s’en aller bercer l’univers
Et les cristaux des larmes
Mais le vent
Mais le souffle
Mais cette voix de pays où bourgeonne l’été
Ont gravé les choses graves
Que fredonnent la vie comme un feu de bois
Et nous voilà demandant aux étoiles
Quand reviendra le juste qui chantait Aragon
Et qui nous enseignait la tendresse des mots
Ce langage équitable de l’homme inconsolé
Ce petit peu d’amour sur la crête des sans voix
Pourtant
La montagne reprendra ses couleurs
Désarmera la douleur et l’oubli
L’ombre qui palpite de souffrir la mémoire
Chantera
Chantera
Jean Ferrat
Comme chantent les cailloux au fond des rivières
Et ce sera ton vrai visage
Ta voix à jamais voile des îles fraternellesJean Ferrat.
Ernest PEPIN pour Jean FERRAT
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