•     ~~ Mistral Gagnant ~~ chanson de Renaud.

    Ah... m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi
    Et regarder les gens tant qu'y en a
    Te parler du bon temps qu'est mort ou qui r'viendra
    En serrant dans ma main tes p'tits doigts

    Puis donner à bouffer à des pigeons idiots
    Leur filer des coups d'pied pour de faux
    Et entendre ton rire qui lézarde les murs
    Qui sait surtout guérir mes blessures

    Te raconter un peu comment j'étais, mino
    Les bombecs fabuleux qu'on piquait chez l'marchand
    Car en sac et Minth'o, caramels à un franc
    Et les Mistral gagnants

    Ah... marcher sous la pluie cinq minutes avec toi
    Et regarder la vie tant qu'y en a
    Te raconter la Terre en te bouffant des yeux
    Te parler de ta mère un p'tit peu

    Et sauter dans les flaques pour la faire râler
    Bousiller nos godasses et s'marrer
    Et entendre ton rire comme on entend la mer
    S'arrêter, repartir en arrière

    Te raconter surtout les Carambars d'antan
    Et les coco-boërs et les vrais roudoudous
    Qui nous coupaient les lèvres et nous niquaient les dents
    Et les Mistral gagnants

    Ah... m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi
    Regarder le soleil qui s'en va

    Te parler du bon temps qu'est mort et je m'en fous
    Te dire que les méchants c'est pas nous
    Que si moi je suis barge ce n'est que de tes yeux
    Car ils ont l'avantage d'être deux

    Et entendre ton rire s'envoler aussi haut
    Que s'envolent les cris des oiseaux

    Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie
    Et l'aimer même si le temps est assassin
    Et emporte avec lui les rires des enfants
    Et les Mistral gagnants

    Et les Mistrai gagnants

    Renaud Séchan, dit Renaud ( né en 1952 )


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  •     ~~ Vivre pour...~~ de Marielle.

     

     Pour l'herbe que l'on foule,
    Pour les  portes qui s'ouvrent,
    Pour nos yeux dans la foule.

    Pour aider ceux qui souffrent,
    Pour ce ruisseau qui coule,
    Pour les heures qui s'écoulent.

    Pour les fleurs que l'on cueille ...
    Pour l'oiseau  sur nos seuils,
    Pour l'enfant qui viendra
    Sur notre vie poser ses pas.

    Pour un rêve d'azur,
    Pour la main qui rassure ...
    Pour ce rayon de lune,
    Qui furtif se glisse sur ma plume.

             Marielle


    ( N°27 de "Lenvolée des heures" )


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  •    ~~ Lumière ~~  de B. Loizeau

     

    Je regarde, et j'emplis mes yeux de ta lumière,
    Beau ciel où pas un seul nuage n'apparaît,
    Et j'éprouve un plaisir indicible et secret
    À sentir converger l'azur sous ma paupière !

    Le bleu me glisse au coeur, frais comme une rivière
    Qui, sans me déborder, toujours s'élargirait,
    Et l'immense infini que rien ne contiendrait,
    Vague à vague, s'étale en mon âme humble et fière !

    Tout l'espace est en moi, qui vibre clairement ;
    Je l'ai bu du regard de moment en moment,
    Et pourtant je ne suis qu'un atome en l'espace...

    Le ciel bleu descendu dans mon infimité
    Roule comme un profond torrent d'éternité,
    Dans lequel, ébloui, je me mire et je passe !

     

    Bernard Loizeau

     

     


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  •  

      ~~ En amour de Ma France ~~ de S. Aussenac

     

     Comme elle me semble douce me belle République,
    Celle où voici longtemps bien des vents se calmèrent,
    Quand de nos soleils fous aux cent plaines nordiques
    Robespierre et Danton d'ennemis furent frères.

    Comme elle me semble belle, ma France des flonflons,
    Celle qui sait danser sur mille accordéons,
    Lorsque de nos villages aux confins de Paname
    Un seul peuple festoie de bon cœur et d'une âme.

    Comme elle me semble forte ma belle aux artifices,
    Celle où l'on célèbre La Bastille tombée
    Aux rythmes des canons et d'idées malmenées,
    Quand chaque bourgade fait de Versailles office.

    Comme j'aime observer les étoiles explosées
    En ciel bas de Bourgogne, ou clément en Olonne,
    Lorsque rient les enfants à la lune étonnée
    Par tout ce déploiement de Lille en ma Gascogne.


    Nul ne m'enlèvera ma ferveur citoyenne :
    Je me sens Marianne et te salue ma France !
    Accorde-moi encore cette dernière danse...
    Au quatorze juillet, ton histoire est la mienne.

     

     Sabine Aussenac


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  •    ~~ Entends les châtaigniers ~~ de A. Gurly.

     

    Au fond du valat gris des brumes de l'aurore
    Sur les flancs verdoyants que la lumière dore,
    Entends chanter les châtaigniers

    Sur la montagne hantée de souvenirs étranges
    Sur les bancelles détruits où ne passe plus d'ange
    Entends chanter les châtaigniers

    Dans les eaux du ruisseau qui lentement s'allonge
    Vers l'aval tout là-bas où le temps se prolonge
    Entends pleurer les châtaigniers

    Avec le vent du Nord qui va, passe et nous berce
    Avec le vent marin, avec la pluie d'averse,
    Entends pleurer les châtaigniers

    Avec l'ombre du soir qui te parle et t'écoute,
    Avec le matin clair où s'est perdue ta route,
    Entends pleurer les châtaigniers

    Avec nos mains tendues, avec nos mains tremblantes,
    Avec ce temps passé que nos souvenirs hantent
    Entends pleurer tout bas le chœur des châtaigniers


    Entends chanter là-bas le temps des châtaigniers...

     

    Alain Gurly

     


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