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Près des basins jumeaux où l’eau calme sommeille
De la haute terrasse on aperçoit la mer,
Et les Saintes que le beau couchant ensoleille
Dressent leurs dos roussis brûlés comme un dsésert.
Un bourdonnement sourd et continu d’abeilles
Vibre avec le frisson léger des arbres verts,
Et le vent qui frémit soudain à mon oreille
M’apporte de la grève un long baiser amer.
Le ciel bleu brille ainsi qu’un œil sous la paupière
Sur les bassins emplis d’un eau limpide et claire,
Aussi tiède qu’un corps de femme à son réveil.
Les bambous enlacés se penchent d’un air tendre
Et tandis qu’un chant triste au loin se fait entendre
Lentement, à regret, se couche le soleil…
Valentine CORBIN
Les Heures changeantes
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