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Fête de la lumière, un spectacle inédit :
Que me font le ciel bleu, le soleil, les calanques
Où pourtant ce décor de beauté resplendit
Car les jours privés d'eux ne seront que des "manques" !
Le domaine jadis du Seigneur de Loca,
Le charme de Piana, village pittoresque,
La tour Capo Rosso, la forêt de Lonca,
L'ocre de ces maisons, pentes en arabesques.
A la "Tête de chien", Chemin des muletiers,
La Marine d'azur "Ficajolà" sauvage,
Le fort de "Castagna", dédale de rochers,
Ce site minéral, un tableau d'un autre âge !Quand scintille de l'or sur les versants ombrés
Lorsque le crépuscule enflamme la montagne,
Quand le flot endormi prend des reflets nacrés
Dans ce cadre de paix c'est le spleen qui me gagne.
Je voudrais partager dans cette solitude
Les frissons effleurés de mon émotion,
Je renais à la vie, aucune certitude
N'encombre mon esprit : Humble dévotion...
Car seul ô Toi Seigneur as pu créer pour nous
La suprême harmonie où nul être se lasse,
Et devant ce miracle on se met à genoux
Découvrant, étonné, l'Œuvre qui nous dépasse.Adrien CANNAMELA
(né en 1926 Tunisie)
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Par la pensée je vais au hasard des saisons
Revoir ces lieux secrets aires de ma jeunesse
Que des maux infinis en ce temps de vieillesse
Censurent et ces carences modèlent ma raison
J'aimais me promener où les biches abondent
En ces forêts d'Ardennes du pays de mon père
Où croît le muguet tendre à l'abri des ondes
Là, je rêvassais caché en mon humble repaire
J'aimais hanter les rues de villes mornes et tristes
Aller parfois goûter l'ambiance citadine
Me couler aux soleils de terrasses à touristes
Bercé par des rengaines diffusées en sourdine
Je me sentais alors un être omniprésent
L'heure est passée hélas je vis seul le présentCEPYGEX
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C'est l'été! Le soleil au faîte de sa gloire
Darde ses flèches d'or sur la campagne immobile.
Baigné de silence et de chaleur infertile
L'air fait trembler l'horizon soudain illusoire.
La vie s'est assoupie;Les ardeurs sont brisées.
Le vent lui même renonce a porter la rumeur.
Tout se tait;Hommes et bêtes,en pleine torpeur,
Attendent la fraîcheur du soir dans l'ombre,épuisés.
Courtisant les blés,les frèles coquelicots
Se tendent rouges et noirs vers l'azur étincelant
Pour offrir à l'astre doré,leur coeur brûlant.
La forêt sombre respire lourdement,affligée.
Tandis que cerises,pêches, prunes et abricots
Eclatent et ruissellent d'arôme dans les vergers.Bérège.
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Voilà mon pays qui se lève.
Avec le poing lumineux du soleilIl a mis aux pieds des sandales de justice
Et sa voix a claironné la vérité des temps
Les oreilles se sont ouvertes
Les yeux ont vu la parole nourricière
Il chante péyi la sé tan nou
Et les feuilles répondent en chœur
Au chant de sa rosée
Les hommes et les femmes marchent d’un pas égal
Chantent d’une voix égale
Les tambours ont traversé la rue
Ils portent le beau temps sur leurs épaules
Ils éclairent la vie malgré la souffrance des ombres
Les jeunes sont venus déterrer leurs rêves
Pays levé
Pays lavé
En marche vers la tendresse des lendemains
En révolte contre les profitations
Entre colère et amour
Ouvrant ses racines comme une main nouvelle
Réconcilié avec son cri
Et sa récolte d’étoiles
Sorti de la torpeur des mangroves
De l’immobilité des statues impuissantes
Mon pays s’est levé d’un seul coup
D’un seul souffle de tornade interdite
D’une seule houle de mémoire murissante
Pays levé
Pays lavé
Et il a dit assez
Laissez passer la Guadeloupe !Ernest Pépin
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J’ai comme un goût de violon dans la bouche.
L’entendez-vous ?
Il vient de si loin,
Il s’est épuisé à traverser les temps, les orages, les absences, les déraisons, les abandons,
Il s’est épuisé à traverser les cassures, les brisures, les déserts, les solitudes, les abattements,
Il s’épuise encore à traverser les exaltations, les passions, les espoirs.
Il a tout traversé, et il surnage, et il survit, et il s’essouffle.
L’entendez-vous sous les cendres ?
L’entendez-vous sous les feuilles qui tombent des arbres dans les aurores automnales ?
L’entendez-vous sous les mots qui s’échappent encore de moi ?
Dites-moi que vous l’entendez, ce violon.
Dites-le-moi, je vous en prie…
Je ne suis pas une âme calleuse qui cherche l’absolution au fond des abbayes.
Je suis une âme perdue qui hante et erre, la nuit sous la lune opalescente
Et qui pleure, mais pas encore assez sans doute
Et qui prie, mais pas encore assez je crois…
Je ne suis qu’une âme torturée et vacillante
Dans la tremblance des soirs sans nom.
Djamel MAZOUZ
( né 1957 Algérie )
Cher amis,
J'ai eu un malaise, à cause de la très grosse chaleur, je ne pourrais pas aller vous visiter pendant une dizaine de jours...on verra avec le temps, je serrais donc en demi-pause car je laisse les poésies qui sont déjà prévues.
A mon grand regret mais j'espère pour peu de temps...
Je vous embrasse.
Marielle.
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