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    Sur mes cahiers d'écoliers
    Sur mon pupitre et les arbres
    Sur le sable sur la neige
    J'écris ton nom

    Sur toutes les pages lues
    Sur toutes les pages blanches
    Pierre papier ou cendre
    J'écris ton nom

    Sur les images dorées
    Sur les armes des guerriers
    Sur la couronne des rois
    J'écris ton nom

    Sur la jungle du désert
    Sur les nids sur les genêts
    Sur l'écho de mon enfance
    J'écris ton nom

    Sur les merveilles des nuits
    Sur le pain blanc des journées
    Sur les saisons fiancées
    J'écris ton nom

    Sur tous mes chiffons d'azur
    Sur l'étang soleil moisi
    Sur le lac lune vivante
    J'écris ton nom

    Sur les champs sur l'horizon
    Sur les ailes des oiseaux
    Et sur le moulin des ombres
    J'écris ton nom

    Et par le pouvoir d'un mots
    je recommence ma vie
    je suis né pour te connaître
    Pour te nommer
    LIBERTE

                                               Paul ELUARD ( 1895/1952

     

    ~~ LIBERTE ~~ de P.ELUARD

     
     
     

     


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    Je t'attends aux grilles des routes

    Aux croisées du vent du sommeil

    Je crie ton nom au fond des soutes

    Des marécages sans oiseaux

    Du fond de ce désert de fonte

    Où je pose un à un mes pas

    J’attends la source de tes bras

    De tes cheveux de ton haleine

     

    J’attends la source de tes bras

    De tes cheveux de ton haleine

    Tu es terrible tu m'enchaînes

    Tu me dévastes tu me fais

     

    Je t'attends comme la forêt

    Inextricable enchevêtrée

    Tissée de renards et de geais

    Mais que le matin fait chanter.

     

                Luc Bérimont (1915/1963)

     

       ~~ Je t'attend aux grilles...~~ de L. Bérimont


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    Dans la grisaille d'un matin,
    Sous un ciel de Toussaint,
    Voletaient des flocons glacés,
    Se collant sur des yeux aux larmes desséchées.

    Dans la boue de la rue,
    Goudron et neige fondue,
    Noir cortège ...jeune femme sans visage,
    Âme brisée d'un être sans âge.

    Les cièrges, les prières, l'encens,
    Plus rien n'atteint ses sens;
    Son cerveau endormi ...ses pensée enfermées,
    Juste à côté de "Lui", dans la bière cirée ...

     

    Au champ du grand repos ...là bas...
    Les chevaux s'arrêtaient.
    On la pressait ....on l'embrassait ...
    Non ! Pourquoi me réveiller, sans toi ... Papa !

                                   Marielle (novembre 1957)

     

     ~~ Sans toi papa ~~  de Marielle.


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