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    Apres minuit R 11

     

    Quand les orgues s'apaisent,
    Que seule le lune livide,
    Veille la "source de vie",
    Dans la créche qui brille.

    Quand les cloches se taisent,
    Que la place se vide,
    L'église semble endormie,
    Seul le sapin scintille.

    Dans les chaumières se ranime la braise,
    La joie éclate dans les yeux avides.
    Quand Noël a versé sa magie,
    A la fête, à la noce, il a ouvert les grilles !

                 Marielle.

     

      ~~ Après minuit ~~ de Marielle


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  • Joyeux Noël à toutes et à tous

    et Bonne Année

     Je vous embrasse.

    Marielle.

     

    Le païen à Noël 

     

    Sa voix de ténor vibrait dans les cathédrales,
    Ou bien dans les meetings de l'Internationale !

    Ils se disait athée...? Et en ce temps là,
    Au village ...on se méfiait ...de ce païen,
    Du curé, il n'était pas des ouailles !
    Mais lorsque monta de ces entrailles,

    Près de l'orgue, le "Minuit Chrétien"
    Avec la musique éternelle,
    C'était "A l'heure solennelle ...
    Où l'Enfant-Dieu ...pour tous était bien là !

    D'émotion, quelque soit la couleur
    Des "idées", l'amour envahit les coeurs.
    L'assistance communiant avec cette voix "divine",
    Oubliait les divergences, les tracasseries mesquines,

    Tous les regards levés vers le ciel.
    C'était bien là le miracle de Noël :
    Réunir les païens, les croyants, les révoltés,
    Dans un même élan de Fraternité !

                 Marielle



    ~~ Le païen à Noël ~~ de Marielle


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    ~~ Puis-je encore  croire au  Père Noël ?~~ de G. Mandier.

     

     

    C'est touchant et c'est si beau
    De croire au Père Noël;
    C'est la nuit la plus belle,
    On espère des cadeaux.

    Mon seul souhait à moi,
    Est de sentir vos bras
    Qui m'entourent le cou
    Pour me rendre la joie.
    "Papy: nous on est là !
    Et on t'aime beaucoup."
    Ce rayon de soleil
    M'émeut et m'émerveille.

     

    "Mais Mamy est là-haut.

    Et j'ai le coeur si gros,

    Je n'ai rien à attendre
    Mon amour est en cendres !
    Et même le Père Noël
    Qu'on dit puissant dans le ciel
    Ne saurait me la rendre.
    Il n'a pas reçu ma lettre ?
    Ou alors il l'a pas lue
    Mon bonheur ne peu renaitre
    J'y ai tellement cru !"

    Chut ! je devrais penser moins fort,
    Mes petits enfants sont à coté:
    Et c'est si beau qu'ils fassent la fête
    Pour accueillir le Nouveau- Né.

                                                    Gilbert Mandier

     

    ~~ Puis-je encore  croire au  Père Noël ?~~ de G. Mandier.


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     ~~ Je prend congé ...~~ de  Pablo Néruda

    Je prends congé, je rentre

    chez moi, dans mes rêves,
    je retourne en Patagonie
    où le vent frappe les étables
    où l'océan disperse la glace.
    Je ne suis qu'un poète
    et je vous aime tous,
    je vais errant par le monde que j'aime :

    dans ma patrie
    on emprisonne les mineurs
    et le soldat commande au juge.
    Mais j'aime, moi, jusqu'aux racines
    de mon petit pays si froid.
    Si je devais mourir cent fois,
    c'est là que je voudrais mourir
    et si je devais naître cent fois
    c'est là aussi que je veux naître
    près de l'araucaria sauvage,
    des bourrasques du vent du sud
    et des cloches depuis peu acquises.

    Qu'aucun de vous ne pense à moi.
    Pensons plutôt à toute la terre,
    frappons amoureusement sur la table.
    Je ne veux pas revoir le sang
    imbiber le pain, les haricots noirs,
    la musique: je veux que viennent
    avec moi le mineur, la fillette,
    l'avocat, le marin
    et le fabricant de poupées,
    Que nous allions au cinéma,
    que nous sortions
    boire le plus rouge des vins.

    Je ne suis rien venu résoudre.

    Je suis venu ici chanter
    je suis venu
    afin que tu chantes avec moi.

    Pablo Neruda 

     

     ~~ Je prend congé ...~~ de  Pablo Néruda

     


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       ~~ Margelle d'un puits de  verre blanc ~~ de F E . Sicard Lundquist

     

     

     

    Au bout de cette image où brûle un serpentin

    Des rivages de boue et des miroirs de glace

    Sculptent de leur pouvoir le fronton d’un palace

    Que des flammes de vent tirent d’un margotin.

     

    Sous les cartes du jeu se cache un plaisantin

    Mais personne ne veut puiser dans sa besace

    Les trésors d’une nuit veuve de  carapace

    Entre les bruits du bois et ceux d’un strapontin.

     

    Les poches vident l’ombre avec des mains de sable

    Et sèment sur la mer les éclats d’un retable

    Qui dans la cathédrale illustre un don de dieu.

     

    Et pourtant les missels prêchent une parole

    Qui d’un revers de mot parfois mes lèvres frôle

    Comme un enfant perdu qui me dirait adieu.

     

    Francis Etienne Sicard Lundquist ©2014

      ~~ Margelle d'un puits de  verre blanc ~~ de F E . Sicard Lundquist

     

     


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