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Quand les orgues s'apaisent,
Que seule le lune livide,
Veille la "source de vie",
Dans la créche qui brille.
Quand les cloches se taisent,
Que la place se vide,
L'église semble endormie,
Seul le sapin scintille.
Dans les chaumières se ranime la braise,
La joie éclate dans les yeux avides.
Quand Noël a versé sa magie,
A la fête, à la noce, il a ouvert les grilles !
Marielle.
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Joyeux Noël à toutes et à tous
et Bonne Année
Je vous embrasse.
Marielle.
Le païen à Noël
Sa voix de ténor vibrait dans les cathédrales,
Ou bien dans les meetings de l'Internationale !
Ils se disait athée...? Et en ce temps là,
Au village ...on se méfiait ...de ce païen,
Du curé, il n'était pas des ouailles !
Mais lorsque monta de ces entrailles,
Près de l'orgue, le "Minuit Chrétien"
Avec la musique éternelle,
C'était "A l'heure solennelle ...
Où l'Enfant-Dieu ...pour tous était bien là !
D'émotion, quelque soit la couleur
Des "idées", l'amour envahit les coeurs.
L'assistance communiant avec cette voix "divine",
Oubliait les divergences, les tracasseries mesquines,
Tous les regards levés vers le ciel.
C'était bien là le miracle de Noël :
Réunir les païens, les croyants, les révoltés,
Dans un même élan de Fraternité !
Marielle
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C'est touchant et c'est si beau
De croire au Père Noël;
C'est la nuit la plus belle,
On espère des cadeaux.
Mon seul souhait à moi,
Est de sentir vos bras
Qui m'entourent le cou
Pour me rendre la joie.
"Papy: nous on est là !
Et on t'aime beaucoup."
Ce rayon de soleil
M'émeut et m'émerveille."Mais Mamy est là-haut.
Et j'ai le coeur si gros,
Je n'ai rien à attendre
Mon amour est en cendres !
Et même le Père Noël
Qu'on dit puissant dans le ciel
Ne saurait me la rendre.
Il n'a pas reçu ma lettre ?
Ou alors il l'a pas lue
Mon bonheur ne peu renaitre
J'y ai tellement cru !"Chut ! je devrais penser moins fort,
Mes petits enfants sont à coté:
Et c'est si beau qu'ils fassent la fête
Pour accueillir le Nouveau- Né.
Gilbert Mandier
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Je prends congé, je rentre
chez moi, dans mes rêves,
je retourne en Patagonie
où le vent frappe les étables
où l'océan disperse la glace.
Je ne suis qu'un poète
et je vous aime tous,
je vais errant par le monde que j'aime :
dans ma patrie
on emprisonne les mineurs
et le soldat commande au juge.
Mais j'aime, moi, jusqu'aux racines
de mon petit pays si froid.
Si je devais mourir cent fois,
c'est là que je voudrais mourir
et si je devais naître cent fois
c'est là aussi que je veux naître
près de l'araucaria sauvage,
des bourrasques du vent du sud
et des cloches depuis peu acquises.
Qu'aucun de vous ne pense à moi.
Pensons plutôt à toute la terre,
frappons amoureusement sur la table.
Je ne veux pas revoir le sang
imbiber le pain, les haricots noirs,
la musique: je veux que viennent
avec moi le mineur, la fillette,
l'avocat, le marin
et le fabricant de poupées,
Que nous allions au cinéma,
que nous sortions
boire le plus rouge des vins.
Je ne suis rien venu résoudre.
Je suis venu ici chanter
je suis venu
afin que tu chantes avec moi.
Pablo Neruda
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Au bout de cette image où brûle un serpentin
Des rivages de boue et des miroirs de glace
Sculptent de leur pouvoir le fronton d’un palace
Que des flammes de vent tirent d’un margotin.
Sous les cartes du jeu se cache un plaisantin
Mais personne ne veut puiser dans sa besace
Les trésors d’une nuit veuve de carapace
Entre les bruits du bois et ceux d’un strapontin.
Les poches vident l’ombre avec des mains de sable
Et sèment sur la mer les éclats d’un retable
Qui dans la cathédrale illustre un don de dieu.
Et pourtant les missels prêchent une parole
Qui d’un revers de mot parfois mes lèvres frôle
Comme un enfant perdu qui me dirait adieu.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2014
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