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L'Ascension du Christ peinture de Giotto 1295
Poème.
L’ascension nocturne
Détaché de la terre
Tu files dans l’azur,
Sans gravité,
Aile qui fend l’air
De la nuit constellée.
Un oiseleur céleste
S’est fait ton éveilleur
Dans le scintillement du rite obscur,
Vacuité d’un vol pur,
Ruissellement ombré du rire.
Sous la soie de ta chair,
Ton âme ascensionnée
Vers le plus haut désert,
Rejoint le périastre
Du ciel antérieur.
Ta mort, offrande à venir,
Inverse la rosée
Du silence,
Invisible moisson
Des possibles semences.
A l’aube, l’appel secret des astres…
Cecile Vibarel
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Loin du seuil où tremble l’incertitude,
Existe un jardin aux rhizomes portant
L’odeur des herbes vertes et sauvages.
C’est une place accueillant la plénitude
Une lande de ciel entre terre et océan
Balayée par des vents de libertinage.Sur cet ilot où les rêves fredonnent
Des mots apprivoisés, la lune bleue
Pose ses flocons à fleur de la roche.
Les fantômes de la nuit ronronnent
Improvisent un rire en guise de vœu
La grande ourse traine ses galoches.A la lisière d’un nouveau crépuscule,
Le rire des étoiles comble le silence,
Le velours des feuillages se froisse.
La brise chargée d’embruns bouscule
Le jour d’après en pleine somnolence
Et enfin, oublie ses vieilles angoisses.Il faut s’asseoir à la source du temps
Enlever son armure abîmée par l’âge
Caresser le soleil rond de l’imaginaire
Chasser chaque ombre dans le néant
Et gravir l’escalier jusqu’à cet étage
Où le vertige est complice de l’hiver.A cette heure suspendue à la falaise
De l’avenir, le ciel prête son épaule
Simplement pour réchauffer la brume
Au loin, le clapotis d’autres fadaises
Invente le jour et sort de sa geôle.
L’inachevé se perd dans les brumes.SEDNA
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En souvenir de "Mylord", qui avait aussi 17 ans , le regretté compagnon de notre amie Lorraine, et qui l'a quitté aussi pour toujours.
Tu n'avais pas de pédigrée,
Mais tellement d'amour à donner !
Tu était notre deuxième "Muscade"Ton seul défaut, détester les vélo ...
Tu entrais, avec nous dans la maison
Dont tu avais suivi la construction !Il fallait prévoir la cloture de l'enclos,
Avant toute mésaventure,
Toi, rêvant sûrement d'aventures !Dans un beu panier à fleurs,
Tout à côté du radiateur
Ou en vacances, pendant dix sept années
Avec nous, tu as tout partagé.Et nous avons du te laisser là bas ... un soir,
Emportée dans un grand sac tout noir !
Notre deuxième "Muscade" tant chèrie,
Adieu ...adieu ... petite amie .Marielle (en 1989)
( N° 27 de "Animaux on vous aime")
http://chaloupe.canalblog.com/
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A la célebration du 8 Mai 2015.
Giséle Guillemot, résistante et déportée, sera libérée du camps de Mauthausen , par la Croix Rouge Internationale en mai 1945...... elle décéde à 90ans, Commendeur de la Légion d'Honneur et titulaire de la Médaille de la Résistance.
"Un émouvant exemple au service de la Liberté"
A ma mèreEcoute Maman, je vais te raconter
Ecoute, il faut que tu comprennes
Lui et moi on n’a pas suppoté
les livres qu’on brûlait
Les gens qu’on humiliait
Et les bombes lancées
Sur les enfants d’Espagne
Alors on a rêvé
De fraternité...Ecoute Maman, je vais te raconter,
Ecoute, il faut que tu comprennes
Lui et moi on n’a pas supporté
Les prisons et les camps
Ces gens qu’on torturait
Et ceux qu’on fusillait
Et les petits-enfants
Entassés dans les trains
Alors on a rêvé
De libertéEcoute Maman, je vais te raconter,
Ecoute, il faut que tu comprennes
Lui et moi on n’a pas supporté
Alors on s’est battu
Alors on a perduEcoute Maman, il faut que tu comprennes
Ecoute, ne pleures pas ...
Demain sans doute ils vont nous tuer
C’est dur de mourir à vingt ans
Mais sous la neige germe le blé
Et les pommiers déjà bourgeonnent
Ne pleure pas
Demain il fera si beau.Gisèle GUILLEMOT
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En écartant les mots des pages du désir
Les dunes du désert recouvrent de leur soie
Le sommeil d’une étoile où le soleil déploie
Un voile de corail si fragile à saisir.
Quand s’approche le jour qui commence à rosir
Par-delà l’horizon un étendard flamboie
Comme un torchon de vent qui brusquement tournoie
Entre les tours de marbre et la peur de choisir.
Des mèches de silence éveillent la nature
Et gonflent les bateaux d’un rêve d’aventure
Dont la mer cache encor le flamboyant récit.
De la voûte du ciel tombe enfin une poudre
Que le sel de la terre a du mal à dissoudre
Tant est grand le rébus que le soir obscurcit.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2015
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