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~~ EN PAUSE ~~
Bien à regrets je dois m'éloigner un peu de mon ordinateur.
J'ai un traitement pour ma vue, de 4 semaimes
qui commence demain par une première séance de lazer.
Je reprendrai, si tout se passe comme prévu, courant octobre.
Je vous embrasse toutes et tous,
à bientot.
Marielle.
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J'aime la couleur bleue transparente et légère
dont la musique de Chopin enveloppe le cœur
et qui rend amoureuse craintive, palpitante
la respiration de ton pianoLes fleurs que nous avions cueillies retournent au jardin
par dessus les bouquets
Et derrière les rideaux c'est tout un paysage, les oiseaux
la rivière qui montent vers les cimes.J'aime cette autre couleur bleue qui est celle du silence où
le cœur se perd après que la musique de Chopin
a marché doucement sur le clavier de ton piano.Joseph Zobel (Martinique)
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Une entorse à la mer mon île personnelle
Ceinturée de récifs, d’écumes de flanelle,
Ressemble à ce Kerry taillé dans les rochers
Où le rêve et l’oubli concentrent leurs archers.
Il n’y pleut mais il neige au soleil dépoli
En flocons minéraux de lapis-lazuli
Pour former de grands lacs où se baignent des cygnes,
Apollons cristallins aux plumages insignes.Des moutons sous le ciel en troupeaux bleu turquoise
S’effilochent le soir en filant l’eau narquoise
Et l’on voit des coteaux, bas le jour, de campagne
Tout à coup se dresser en vrais mâts de cocagne !Quelquefois la nuit pleine on ne peut distinguer
Qui du vent d’un oiseau n’en finit d’irriguer
De son rire aérien de ses joies ennemies
Le silence inquiétant des plages endormies.Et ce n’est qu’au matin affalé sur le sable
Balayé à l’envi d’une vague inlassable
Qu’on surprend les desseins de la fée maritime
Dans sa danse salée paresseuse et intime.Emmanuel YVES
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Montagne ô bête magnifique,
nos racines dans ta crinière,
Quatre saisons bien algébriques,
un cèdre bleu pour l'inventaire.
Lisse et royale la mer sans âge,
le vent doux comme un sacrement,
Dieu a troqué ses équipagescontre les cimes du Liban.
Montagnes ô Montagnes,
laissez-moi vous aimer
comme ceux qui n'ont pas d'âge sûr;comme on égrène un chapelet
de légendes et de murmures.
Laissez-moi vous aimer,
à genoux comme le paysan et sa terre.
Doucement la lune sur le soir de vos chevelures.
Laissez-moi vous bercer
dans les muscles du vent chaud.
Alors la vaste paix,
mobile comme un scherzo.
IL FUT UN LIBAN DES JARDINS,
COMME IL EST UNE SAISON DOUCE.
Nadia Tueni (Liban)
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La mer sans arrêt
Roulait ses galets
Les cheveux défaits
Ils se regardaient
Dans l'odeur des pins
Du sable et du thym
Qui baignait la plage
Ils se regardaient
Tous deux sans parler
Comme s'ils buvaient l'eau de leurs visages
Et c'était comme si tout recommençait
La même innocence les faisait trembler
Devant le merveilleux
Le miraculeux
Voyage de l'amourDehors ils ont passé la nuit
L'un contre l'autre ils ont dormi
La mer longtemps les a bercés
Et quand ils se sont éveillés
C'était comme s'ils venaient au monde
Dans le premier matin du mondeLa mer sans arrêt
Roulait ses galets
Quand ils ont couru
Dans l'eau les pieds nus
À l'ombre des pins
Se sont pris la main
Et sans se défendre
Sont tombés dans l'eau
Comme deux oiseaux
Sous le chaud de leurs bouches tendres
Et c'était comme si tout recommençait
La vie, l'espérance et la liberté
Avec le merveilleux
Le miraculeux
Voyage de l'amourClaude Delecluse- Jean Ferrat
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