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      ~~ L'Asile du rêve ~~ de D. Thaly

     

    Cette maison bâtie au bord de la presqu'île,
    Où de blancs paille-en-queue ont suspendu leur nid,
    S'élève en la clarté de l'éther immobile.
    Sur le spectacle éblouissant de l'infini.

    La falaise est aride au seuil de la terrasse
    Et, seuls, quelques cactus hérissent ce désert,
    Mais par une croisée ouverte sur l'espace
    On voit tout l'horizon, les îles et la mer.
     

    On y vit dans l'odeur salubre du rivage.
    Quelquefois un navire et l'ombre d'un nuage
    Troublent au loin le miroir pur des grandes eaux.
     

    Le silence de l'air repose la pensée;
    La rêverie, au chant de la vague bercée,
    Suit en l'azur le vol décroissant des oiseaux.
     

    Daniel Thaly. (1879-1950),

    Le Jardin des Tropiques. (1911).

     

      ~~ L'Asile du rêve ~~ de D. Thaly

     


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    images-Vendange-d-antan-.jpg 

     

    Quand le raisin est mûr, par un ciel clair et doux,
    Dès l'aube, à mi-coteau, rit une foule étrange :
    C'est qu'alors dans la vigne, et non plus dans la grange,
    Maîtres et serviteurs, joyeux, s'assemblent tous.

     

    A votre huis, clos encor, je heurte. Dormez-vous ?
    Le matin vous éveille, élevant sa voix d'ange :
    - Mon compère, chacun, en ce temps-ci, vendange.
    Nous avons une vigne : eh bien ! vendangeons-nous ?

     

    Mon livre est cette vigne, où, présent de l'automne,
    La grappe d'or attend, pour couler dans la tonne,
    Que le pressoir noueux crie enfin avec bruit.

     

    J'invite mes voisins, convoqués sans trompettes,
    A s'armer promptement de paniers, de serpettes.
    Qu'ils tournent le feuillet : sous le pampre est le fruit.

     

    Aloysius Bertrand (1807/1841)

     

      ~~ Vendanges ~~ de A.Bertrand

     

     


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  •     ~~ Nos douces campagnes ~~ de  Marielle

     

     Dans nos campagnes si douces
    Sous les enclos intimes et feuillus, 
    Les violettes se blottissent au creux des mousses,
    Quand s'estompe le jour et tinte l'angélus.

    Au bord d'une rivière docile,
    Pleure un vieux saule penché.
    Les saisons s'écoulent ...les années,
     Sous un bonheur caché et tranquille.

    Tout au long des paisibles ruisseaux,
    Des chemins creux comme au temps féodaux,
    En nos terroirs flâne la mélancolie,
    Pour garder en nos cœurs, toutes les rêveries.

    Et la plume de "Sand" sous la lampe feutrée,
    Berce les paysages dans la brise mouillée.
    J'aime ce coin de Terre où j'ai ouvert les yeux,
      Où pauvres mais heureux, ont vécus mes aïeux ! 
     
                    Marielle


    ( N° 27 du recueil "Sur l'échiquier de la vie" )

     


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    Bonjour,

    Marielle me demande de vous donnez de ses nouvelles après les premières semaines de pause de ce blog et ce, par souci de votre amicale et précieuse présence depuis des années.

    Notre amie m'autorise, me demande même de vous préciser que son nouveau traitement, celui contre la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), encore en cours, ne semble pas améliorer sa vision ce qui, je peux le partager avec vous, l'accable de tristesse et d'angoisse. 

    Marielle est bouleversée de n'avoir plus assez de vision, pour pouvoir continuer à échanger au quotidien avec vous ses amis(es) de blog.

    Ce qu'elle aime tant faire depuis toujours en répondant à nos commentaires et en nous commentant. 

    Sa vision lui permet de lire ce qui est écrit sur un fond uni sur lequel les lettres se détachent assez pour être lisibles.

    Avec l'aide de la fonction loupe et si vous ne lui écrivez qu'en blanc sur ce fond ici sombre elle peut arriver à lire les commentaires déposés.

    Notre amie redoute plus de perte de sa vision et aussi d'être alors privée de ce que pour elle induit de formidable, d'indispensable, d'heureux la possibilité de vous avoir pour ami(e) au travers de la poésie qu'elle aime tant, tant partager.

    Je peux vous annoncer que Marielle a préparé quelques poésies.

    Elles sont programmées, là dans l'administration de son blog, pour être publiées dans les jours des semaines à venir.  

    Je termine en vous assurant que l'amitié et l'affection pour vous, le bonheur de vous avoir comme ami(e) et son amour de la poésie sont intactes pour notre amie.

    Je vous souhaite une bonne journée, amicalement, 
    Marc de Metz.


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