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Ah ! quel beau matin que ce matin des étrennes !
Chacun, pendant la nuit, avait rêvé des siennes
Dans quelque songe étrange où l'on voyait joujoux,
Bonbons habillés d'or, étincelants bijoux,
Tourbillonner, danser une danse sonore,
Puis fuir sous les rideaux, et disparaître encore !On s'éveillait matin, on se levait joyeux,
La lèvre affriandée,en se frottant les yeux . . .
On allait, les cheveux emmêlés sur la tête,
Les yeux tous rayonnants, comme aux grands jours de fête,
Et les petits pieds nus effleurant le plancher,
Aux portes des parents tout doucement toucher . . .On entrait ! ...Puis alors les souhaits ...en chemise,
Les baisers répétés, et la gaîté permise !Arthur RIMBAUD
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C'est Noël chaque fois qu'on essuie une larme
Dans les yeux d'un enfant
C'est Noël chaque fois qu'on dépose les armes
Chaque fois qu'on s'entend.
C'est Noël chaque fois qu'on arrête une guerre
Et qu'on ouvre les mains
C'est Noël chaque fois qu'on force la misère
À reculer plus loin.C'est Noël sur la terre chaque jour
Car Noël, ô mon frère, c'est l'Amour.C'est Noël quand les coeurs oubliant les offenses
Sont vraiment fraternels
C'est Noël quand enfin se lève l'espérance
D'un bonheur plus réel.
C'est Noël quand soudain se taisent les mensonges
Faisant place au bonheur
Et qu'au fond de nos vies la souffrance qui ronge
Trouve un peu de douceur.C'est Noël sur la terre chaque jour
Car Noël, ô mon frère, c'est l'Amour.C'est Noël dans les yeux du pauvre qu'on visite
Sur son lit d'hôpital
C'est Noël dans le coeur de tous ceux qu'on invite
Pour un bonheur normal.
C'est Noël dans les mains de celui qui partage
Aujourd'hui notre pain
C'est Noël quand le gueux oublie tous les outrages
Et ne sent plus sa faim.C'est Noël sur la terre chaque jour
Car Noël, ô mon frère, c'est l'Amour.Odette Vercruysse
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Les années "trente" de ma jeunesse,
Des heures paisibles, de heures de liesse,
J'avais dix ans ...j'avais seize ans ...Les années "trente" pas de vitesse,
Le pas tranquille de l'ânesse,
Nous conduisait béatement.Les années "trente" je le confesse,
Nous n'avions rien ...que la jeunesse;
Mais dans les coeurs, tous les printemps.Les années "trente" pleines de promesses,
Bals populaires, chansons, ivresse ...
Dans l'attente de nos vingt ans,
C'était Byzance ...c'était Florès !Marielle
( N° 23 de "Aux couleurs du temps")
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A un Noël , j'ai reçu en cadeau,
un très beau poème, d'un ami conteur
et poète à ses heures, disparu hélas depuis,
à l'occasion de la défense de Notre Planète,
ce poème je voudrais vous le faire partager:
Seul le grand vent qui passe,
gémit sur ton tombeau
Oh ma forêt !
Tu te dressais hier, au dessus du coteau,
Altière et fière;
Tes ombrages séculaires, gorgés de liberté
Promenaient leurs mystères au creux de la vallée.
Au Rond point, six allées perdues
Menaient au ravissement ....
Souvent on s'y perdait, et bien loin de Vallenay
On voyait se lever, l'Etoile du Berger.
Hélas, tout est rasé....La maison du garde,
au coeur des bois de Bigny
S'affaisse doucement dans une lente agonie.
Le "Trian", nonchalant, précipite sa course,
Comme s'il voulait fuir cette nouvelle brousse,
IL sait que jamais plus, ne verra, dans ses eaux
Se mirer les grands chênes.Forêt qui nous donnait des choses inestimables :
Le muguet du printemps...les champignons d'automne ...
Et le silence ...ce grand silence que seul berçait
Le murmure enjôleur d'une brise parfumée.
Tout est mort maintenant ...Seul le grand vent qui passe,
Gémit sur ton tombeau ...
Oh ma Forêt,!
M.L.
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