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J'ai mis sur cette fleur un baiser plein d'ivresse,
Pour vous qui m'avez pris tout mon cœur en un jour.
Puissiez-vous deviner la discrète caresse
De cet ardent baiser d'amour !J'ai raconté tout bas à la fleur palpitante
La joie et les douleurs qui me viennent de vous
Puissiez-vous retrouver dans son odeur troublante
Ces aveux sincères et fous !Enfin dans cette fleur j'ai mis toute mon âme,
Comme si je croyais au langage des fleurs,
Et j'ai laissé tomber, brûlants comme la flamme,
Dans son calice, tous mes pleurs !J'ai mis sur cette fleur un baiser plein d'ivresse,
Pour vous qui m'avez pris tout mon cœur en un jour.
Puissiez-vous deviner la discrète caresse
De cet ardent baiser d'amour !J'ai raconté tout bas à la fleur palpitante
La joie et les douleurs qui me viennent de vous
Puissiez-vous retrouver dans son odeur troublante
Ces aveux sincères et fous !Enfin dans cette fleur j'ai mis toute mon âme,
Comme si je croyais au langage des fleurs,
Et j'ai laissé tomber, brûlants comme la flamme,
Dans son calice, tous mes pleurs !Henri Passerieu
(Marseille1857/Toulouse1937 )
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Fuyant l’ombre du temps un cavalier nomade
Traverse le désert comme un fétu de paille
Qu’un vent de sable chaud sous sa côte de maille
Emporte à l’horizon au cœur d’une tornade.
Les branches du soleil en folle cavalcade
L’escortent de leur feu sur un lit de rocaille
Où se meurent le sable et la maigre broussaille
D’une oasis perdue au cours d’une croisade.
Des dunes par milliers gondolent le ciel pur
De leurs échines d’or où grésille l’azur
Aux bouches de serpents qui menacent de mordre.
La mémoire vacille au bord de l’univers
Puis le gouffre des mots qui sèment le désordre
Happe le messager presque au bout de ce vers.
Francis Etienne Sicard Lundquist
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Les sapins en bonnets pointus
De longues robes revêtus
Comme des astrologues
Saluent leur frères abattus
Les bateaux qui sur le Rhin voguentDans les sept arts endoctrinés
Par les vieux sapins leurs aînés
Qui sont de grand poètes
Ils se savent prédestinés
A briller plus que des planètesA briller doucement changés
En étoiles et enneigés
Aux Noëls bienheureuses
Fêtes des sapins ensongés
Aux longues branches langoureusesLes sapins beaux musiciens
Chantent des Noëls anciens
Au vent des soirs d'automne
Ou bien graves magiciens
Incantent le ciel quand il tonneDes rangés de blancs chérubins
Remplacent l'hiver les sapins
Et balancent leurs ailes
L'été se sont de grand rabins
Ou bien de vieilles demoiselles.Guillaume Apollinaire (1881/1918)
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En Hommage à Michel Delpech décédé ce 3 janvier 2016.
Solidaires de nos voisins du Loir et Cher,aurons
en nos Terroirs en marchant "dans la boue"
pour Michel une pensée émue.
Ma famille habite dans le Loir et Cher,
Ces gens-là ne font pas de manières.
Ils passent tout l'automne à creuser des sillons,
A retourner des hectares de terre.
Je n'ai jamais eu grand chose à leur dire
Mais je les aime depuis toujours.
De temps en temps, je vais les voir.
Je passe le dimanche dans l'Loir et Cher.(Refrain)
Ils me disent, ils me disent :
"Tu vis sans jamais voir un cheval, un hibou."
Ils me disent :
"Tu viens plus, même pour pécher un poisson.
Tu ne penses plus à nous.
On dirait que ça te gêne de marcher dans la boue,
On dirait que ça te gêne de dîner avec nous.
On dirait que ça te gêne de marcher dans la boue,
On dirait que ça te gêne de dîner avec nous."Chaque fois que je m'arrête dans le Loir et Cher,
Ils ne m'laissent plus partir de chez eux.Je leur dis qu'il faut que je rentre sur Paris,
Que je ne fais pas toujours ce que j'veux
Et qu'il faut encore que je trouve un poste d'essence,
Que j'n'ai pas le temps de finir ma bière
Et que je reviendrai un de ces dimanches
Passer la nuit dans le Loir et Cher.(refrain)
Ils me disent, ils me disent :
"Tu vis sans jamais voir un cheval, un hibou."
Ils me disent :
"Tu viens plus, même pour pécher un poisson.
Tu ne penses plus à nous.
On dirait que ça te gêne de marcher dans la boue,
On dirait que ça te gêne de dîner avec nous.
On dirait que ça te gêne de marcher dans la boue,
On dirait que ça te gêne de dîner avec nous."Michel Delpech.
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A toutes et tous
Bonne et heureuse Année 2016
Roulent, roulent les siécles et les jours
Les jours, les nuits tour à tour,
S'habillent de noir ou bien de rose
La trame du temps jamais ne se repose.C'est l'An nouveau d'une quinzaine, engloutie
Chacun s'émerveille ...fini les soucis ?
Mais peines et joies seront là demain
Pour briser ou séduire la vie de chacun.Tourne, tourne du temps le manége ...
L'horloge du destin, sévère sortilège,
D'une vie l'aléa, à tout vent balance ..
Deux mille seize, sera-elle l'année de la chance ?Marielle
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