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    Tantine-copie-1

     

    A ton mariage , Tantine,

    J'avais huit ans ...une gamine ...

    Je revois les dentelles, les cols blancs,

    La musique, les danses d'antan !

     

    Ta robe aux genoux, Tantine,

    A la mode des années vingt ...

    La couronne d'orangé, d'aubépine,

    Et le sourire de tes vingt ans.

     

    Tu entrais dans la famille, Tantine,

    Avec ton courage, ta bonne humeur.

        Dans nos fêtes comme dans nos malheurs,

           Tu étais là, réconfortante, jamais chagrine.

     

    Tu pars aujourd'hui, Tantine,

         Tant de souvenirs restent derrière toi.

           Et dans mon coeur si triste mais digne,

           Je garde pour toi une place de choix.

     

                  Marielle. 

                                               (A ma cousine, en hommage à sa mère, ma tante que j'aimais.)

     

     

    ( N°22 du "Fleuve des jours" )                          


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    Nous n'avions ni chien, ni chat.

    Pour un enfant, c'était frustrant.

    Nous avons tous besoin d'un confident,

    Discret, qui entend tout, ne répond pas.

     

    Dans la basse-cour de mes parents,

    J'avais repéré une toute jeune poulette,

    Au joli plumage, des autres différents;

    Je l'appelais ma "Pigeonnette".

     

    Je me réfugiais tout près d'elle,

    Elle se blottissait sous mon "aile",

    Je lui confiais mes secrets, ses peines,

    Elle picorait mes larmes comme des graines.

     

    Longtemps elle fut ma seule amie ...

    Personne n'osa la vilenie

    De la mettre dans la marmite,

    Mon chagrin eu été sans limites ...

    Morte de vieillesse ...inexorable destin.

    Et dans un coin du jardin,

    Poussaient quelques fleurettes,

    Sur les cendres de ma "Pigeonnette".

                                             

    Marielle    

    ( Poème n°2 du recueil " Dans la lumière d..")

     


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    Toute émue j'allais revoir,

    Notre "bicoque" le "Chant du soir"'

     

    Humble dans la verdure nichée,

    Elle aimait abriter son pignon,

    Sous le petit bois , son voisin,

    Des vautours jusque là épargné,

    Et où tu cueillais des champignons,

    Tous frais dans la rosée du matin.

     

    Hélas  ...devant mes yeux ...l'horreur !

    Pelleteurs, traceurs ou lotisseurs:

    Comment ont-ils osés ?

    Ils ont coupé, rasé, saccagé.

    Du gentil bois ...? restent quelques moignons

    Mutilés, au milieu de tonne de béton.

     

    De leur machines, de leurs engins

    Je me détourne, emplie de colère, de chagrin.

    Sur cette "Côte de Beauté",

    La nature ne peut plus respirer !

     

                                                    Marielle


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  • ~~ Promenade d'un soir ~~ de Marielle

     

     

    De la rivière je longe le cours,
    Sur la ligne tracée tout au long des jours.
    Dans les arbres, au son du vent,
    S'élève la lune lentement.

    Insolente, elle inonde les taillis.
    Le hibou, dans son repère surpris,
    Hulule de concert avec dame la chouette,
    Et se renfonce dans sa cachette.

    Un poisson saute et replonge dans l'eau.
    Sur la berge s'enfuit la poule d'eau.
    L'odeur des foins fraîchement coupés
    Monte dans le soir voilé..

    Tout redevient calme et serein ...
    Le crépuscule au loin s'en va dormir.
    Doucement, appuyée sur mes souvenirs
    Je reprends, en ses inverse l

    Marielle

     

    ~~ Promenade d'un soir ~~ de Marielle

     

     

     


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