• ~~ La saison de Chevreuse ~~ de L. Bérimont.

     

     ~~ La saison de Chevreuse ~~ de L. Bérimont.

     

     

    Dans le chaudron du vert les prunes de septembre
    Cuisent au feu solaire, au feu des guêpes chaudes
    Et des miels éclatés, pourris de sucre et d'or
    L'odeur éclaire et mord le coeur charnu des chambres
    Les lampes oubliées et les taffetas morts.

    Le village est plus frais que la main des rivières
    L'abreuvoir aux chevaux suce ses flûtes d'eau
    La forêt fume au fond. Crache son jet de pierres
    Le mur monté, armé, des reins de la colline
    Et que mine le pas lamineur des troupeaux.

    Les toits coulent le bleu des craquantes lumières
    Sur le tourbillon fou des vergers voyageurs
    Sur les vallons secrets, sur la paille des fleurs
    Aux feuillages mouvants de l'arbre des nuages
    Aux ombres balancées des prairies d'outre-temps
    A la forêt fine, aux étangs.

    La pluie marche dans le printemps
    Heureuse nue, heureuse nue...

    Luc Bérimont.

     

     

     ~~ La saison de Chevreuse ~~ de L. Bérimont.

     

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  • Commentaires

    14
    Mercredi 2 Octobre 2013 à 18:36

    Bonjour Marielle

    Une pluie de mots crépitants au senteur de l'automne.... Tres beau poème
    Gros bisous et belle fin de journée
    Chronique

    13
    Mercredi 2 Octobre 2013 à 16:36
    Yvette/

    Moi qui croyais que j'allais pouvoir reprendre mes visites sur les blogs, mais non, c'est impossible, trop de choses à faire, mes articles maintenant ne sont plus réguliers. Quelle tristesse!

    Je te souhaite une bonne soirée Marielle    Yvette

    12
    Mercredi 2 Octobre 2013 à 15:28

    Merci Cher, pas de pluie tu vas pouvoir aller faire ta promenade et pas d'épée c'est dangereux...

    Je t'embrasse affectueusement.

    Mamie Marielle.

    11
    Mercredi 2 Octobre 2013 à 15:03

    Ici pas de pluie.. pas de nuées...
    Des feuilles toujours les mêmes feuilles à tomber....
    Toujours sur les mêmes, les mêmes pieds à marcher....
    Dans mon chaudron les mirabelles en zest.....
    Cuisent à s'éclater de véritables pestes....
    L'odeur ne touche plus le coeur de mes narines....
    Je les écrase d'un coup d'épée : elles ne sont pas divines....
    L'écume n'a plus de prise sur les doigts de mes mains....
    A l'abreuvoir de la cueillére je l'écrase sans fin....
    Même si elle ne crache plus le jus de son pépin....
    Son ombre se balance à l'horizon lointain....
    Je me moque éperdument des mouvements de son destin
    Bonne journée
    je t'embrasse
    Claude

    10
    Mercredi 2 Octobre 2013 à 11:54

    Merci beaucoup Marc, j'ai commencé à réadmirer les verrières de ta cathédrale...je vais y retourner....il fait un peu  gris, le soleil joue à cache cache mais pas froid.

    Je tembrasse, à tout de suite à Metz....

    Marielle.

    9
    Mercredi 2 Octobre 2013 à 09:54

     

     

    Bonjour amie.
    Ces mots sont aussi beaux qu'hier.
    Je te souhaite Marielle une belle journée calme et douce dans les couleurs changeantes de la saison en cours dans le Berry comme ici en Lorraine (il fait ici encore... beau).
    @mitié de Metz, Marc.

    8
    Mercredi 2 Octobre 2013 à 09:27

    Bonjour Marielle un beau poème sur les beautés d'automne (la prune) en fait partie!

    bonne journée  bisous monique

    7
    Mardi 1er Octobre 2013 à 17:48

    Notre imagination vagabonde à souhait!

    Bonne soirée, bises de Mireille du Sablon

    6
    Mardi 1er Octobre 2013 à 11:36

    Merci il est très beau ce poème ! bisous Marielle ! bon mardi !

     

    5
    Mardi 1er Octobre 2013 à 11:36

    Voilà un poème à lire lentement
    Pour mieux y découvrir les éffluves du temps
    Sentir toutes les odeurs enivrantes de l'automne
    Ecouter chanter toutes les couleurs qui en résonnent
    Alors l'esprit profond s'imprégne de l'instant
    Pour savourer le chaudron tout bouillant
    Celui de cette nature qui s'éteint
    Dans sa plus belle robe d'airain
    Lavée par une douce pluie
    Avec les nuées de la vie
    Bonne journée mamie
    Je t'embrasse aussi
    Au bleu d'ici
    A toi..de moi
    Claude

    4
    Mardi 1er Octobre 2013 à 10:50

     

     

    El lisant ces vers, j'ai entendu tous les bruits de cette saison  comme celui des miels éclatés pourris de sucre et d'or.
    J'en ai aussi senti toutes les odeurs, même celle du mur monté, armé des reins de la colline...
    C'est un autre très beau poème dont je te dois amie la lecteure.
    Merci Marielle.
    je te souhaite une belle journée dans ce premier jour d'octobre ici pour nous ensoleillé mais bien plus frais.
    Je t'embrasse avec affection, Marc de Metz.

    3
    Mardi 1er Octobre 2013 à 10:36

    Un poème déconcertant mais plein de richesses. Les "prairies d'autre-temps", me laissent rêveuse. Que ne peut-on imaginer dans ces mots-là: un envol!

    Bisous,

    Lorraine

    2
    Mardi 1er Octobre 2013 à 00:47

    et encore un nouveau mois qui commence

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    1
    Mardi 1er Octobre 2013 à 00:30

    Une écriture travaillée... Merci Marielle, bon mardi d'octobre déjà, mois de la prune bleue... Bises, jill

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