• ~~ Les travailleurs ~~ de A. Lacaussade.

     

    ~~ Les travailleurs ~~ de A. Lacaussade.

     

     Mais entends-tu la cloche aux lointains voilées ?
    Sous la main du planteur elle annonce le jour.
    Sa voix lente, roulant dans les creux des vallées,
    Remonte, appelant l'homme aux travaux du labour.

    Les Noirs, à son appel, quittent les toits de chaume,
    Secouant à leur front un reste de sommeil.
    Le firmament sourit et la savane embaume ;
    Mais pour l'esclave est-il des fleurs et du soleil ?

    Ils viennent, on les compte, et le Maître gourmande ;
    La glèbe aride attend leurs fécondes sueurs.
    Ils s'éloignent, suivis du Chef qui les commande,
    Et la plaine a reçu l'essaim des travailleurs.

    Vois-tu ce Commandeur, hélas ! comme eux esclave,
    Du fouet armé, debout sous l'arbre du chemin ?
    Un chien est à ses pieds ; lui, sur un bloc de lave,
    Il surveille pensif son noir bétail humain.

    Le fer creuse et gémit ; la bande aux bras d'athlètes
    Fouille le sol brûlant sous l'astre ardent et clair ;
    Parmi les blonds roseaux luisent les noires têtes ;
    L'oiseau libre et joyeux passe en chantant dans l'air !

    O dure servitude ! ô sort ! ô lois cruelles !
    Au joug de l'homme ainsi l'homme se voit plier !
    Ah ! loin de ces tableaux navrants ouvrons nos ailes !
    Fuyons, doux bengali ! fuyons pour oublier !         

     Auguste Lacaussade 

     

      

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  • Commentaires

    13
    Mercredi 25 Septembre 2013 à 12:00

    J'ai entendu chanter la cloche de ta vallée
    Ta voix cristalline au téléphone est toute ensoleillée
    J'adore nos causettes où je peux te taquiner
    Tu cherches tes mots et moi à me gausser
    Divine mamie dans cet instant à me charmer
    On papote, on papoterait bien à l'éternité
    Tu brilles toujours de tes yeux étoilés
    Instants délicieux que je sais aprécier
    Merci chère mamie de ton commentaire de ce jour il brille autant que toutes les lumières de la voie lactée...je suis resté à le relire et mon coeur enchanté vient t'embrasser tendrement  en volupté...ptdr...bonne journée
    A toi.. de moi
    Claude

    12
    Mercredi 25 Septembre 2013 à 10:50

    C'est un poème magnifique, Marielle! Le rythme des alexandrins martelle un spectacle où tout sonne juste; l'auteur a sans doute été témoin de ce qu'il décrit.

    Merci à toi de l'avoir publié,

    Je t'embrasse,

    Lorraine

    11
    Mercredi 25 Septembre 2013 à 10:15

    Bonjour Marielle un temps un peu gris aujourd'hui , j'espère que le soleil sera de retour ce week-end pour l'arrivée des voiliers!

    bonne journée bisous monique

    10
    Mardi 24 Septembre 2013 à 18:23

    Coucou Marielle

    Malheureusement l'esclavage fait toujours parti de ce monde que ce soit en France ou ailleurs... Il a prit d'autres visages comme la prostitution, les enfants soldats, les clandestins....  Un poème qui n'a pas pris une ride... c'est bien là l'effroyable constat.

    Gros bisous et belle fin de journée

    Chronique 

    9
    Mardi 24 Septembre 2013 à 17:48

    Merci cher Marc,

    Lacaussade a écrit çà il y a quelques années...hélas on est obligé de prendre conscience que ce fléau existe toujours...

    Je t'embrasse affectueusement., belle soirée à toi.

    Marielle.

    8
    Mardi 24 Septembre 2013 à 17:13

     

     

    L'esclavage a été, est et sera la plus servile des conditions humaines.
    J'ai eu prendant les quelques années d'enfance en Martinique la première prise de conscience de la terrible cruauté de cette épouvantable réalité.
    Ce poème me touche beaucoup et comme d'autres là dans les commentaires, je ne peux ignorer que des millions de millions de personnes sont là, pendant que je te dépose ce commentaire, encore en esclavage.
    Ce fléau est terrifiant et dire qu'il existe même en France.

    Bonne soirée Marielle, @mitié de Metz.
    Je t'embrasse avec affection. Bonne soirée à venir.
    @mitié.

    Merci pour ton chaleureux commentaire sous les gros plans de Metz. 

    7
    Mardi 24 Septembre 2013 à 15:56

    Merci cher Claude...j'espère qu'il fait beau aussi chez toi et je pense que tu es allé faire une belle promenade en montagne et nous rapportez un beau poème de là haut...

    Bonne ballade, je t'embrasse très fort.

    Mamie.

    6
    Mardi 24 Septembre 2013 à 13:31

    Puissance et force des mots plein de réalités
    Nombreux sont ceux encore concernés
    On sent sur la fin un peu d'anémosité
    Pour ne pas dire révolte là ce serait mérité
    Difficile à admettre dans notre société
    Voilà une poésie qui crit ses souhaits
    Fort bel écrit que l'on ne peut oublier
    Aprés avoir était touché par son intensité
    Il me reste un acte que je n'oublie jamais
    Celui avec affection à t'embrasser
    A toi.. de moi
    Claude
    ps : merci pour tes commentaires poétiques étoilés
         suis comblé



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    5
    Mardi 24 Septembre 2013 à 13:15

    Bonjour Marielle et merci de nous faire découvrir ou redécouvrir ce poème, dur mais si réel !!! bisous avec un merveilleux soleil ici ! 

    4
    Mardi 24 Septembre 2013 à 10:30
    mireille du sablon

    ...des faits de l'histoire que nous aimerions oublier et pourtant, de nos jours, combien de pays sont encore concernés!

    Gros bisous du jour chère Marielle de Mireille du Sablon

    3
    Mardi 24 Septembre 2013 à 09:20

    les esclaves n'ont pas la vie facile et cela existe tjs hélas

    2
    Mardi 24 Septembre 2013 à 08:34

    Bonjour Marielle un très beau poème sur une époque pas si lointaine.

    bonne journée bisous monique

    1
    Mardi 24 Septembre 2013 à 07:33
    jill bill

    Son noir bétail humain c'est tout à fait cela... Dure réalité !! Merci Marielle, bon mardi, bises de jill

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