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Il ne reviendra pas le temps des barricades,
Ce joli mois de mai où tout nous fut permis,
Ni cette folle nuit où la ville endormie
S’éveilla, effarée, au bruit sec des grenades.
« Les lauriers sont coupés », tu le sais, camarade,
Et rien n’est advenu de ce qui fut promis.
Nous étions tous heureux, nous étions tous amis,
Et je souris encor de nos gaies cavalcades.
Lorsque j’entends sonner la cloche de Sorbonne,
Assise à l’Escholier, au début de l’automne,
Il me revient parfois un souvenir de mai.
Mais aujourd’hui, hélas ! je m’y sens étrangère.
Rien ne renaît en moi dans ces rues où naguère
Tu écrivis « Demain ». Et je pense « Jamais ».
Callinira
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Quand le soleil s’éclabousse dans un fracas
silencieux et que la vie s’ébroue aux bords des paupières,
chassant les vestiges de la nuit,
le règne du silence prend fin aux abords du matin.
Mon soleil jaillissant des ténèbres
sulfureux à travers les palmes frétillantes des cocotiers,
se promène avec les formes qu’il épouse
dans une concordance exquise.
Mon soleil qui brûle,
Qui fait miroiter ma peau dans la sueur
Moi, le bois d’ébène gisant sur le drap blanc du rebord des océans
Bronzé de liberté,
Soumis aux alizés,
Je ne peux soutenir ton regard car ton éclat
et tes rayons perçants sont là pour guider mes pas.
C’est toi qui me rappelle chaque fois
Qu’un jour est passé
Qu’un autre à été précédé
Et que celui à venir me fera toujours vieillir.
Mon soleil !
Soleil du monde,
Soleil des Antilles,
Georges COCKS
Georges COCKS
Ecrivain-poète-Romancier
Mon Site : www.cocksgeorges.jimdo.com
Mes livres : Kala-Pani,- La malédiction des flots
-Carnet de route voyage en Afrique - Souvenirs d'antan de la Guadeloupe
-Lettres et aquarelle - Ramdam des mots
-Rue François Arago - Les lettres d'Eloïse
En vente chez tous les libraires en ligne. Disponible aussi en format E-Book téléchargeable sur Amazon. Fnac, amzon, decitre, chapitre.com, cdiscount, rue du commerce.....
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Pour tous les Papas du monde entier.
C’est ta fête Papa
J'aurais pu t’envoyer des fleurs…
Mais d’ouvrir le paquet, tu auras le plaisir
Et à l’intérieur la surprise…
Un petit cadeau délicat,
Pour toi Papa !
Dans les doux papiers froissés,
Il y aura surtout ma tendresse,
Enveloppant le tout de baisers
Joyeux, dans un immense :
Je t’aime Papa !
Marielle
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Voyez comme le ciel est coloré de rouge,
Voyez comme le vent est poussièreux ce soir,
Regardez sur le pré, il n'y a rien qui bouge,
Et le rire ne sert qu'à briser le miroir.
Mais cela ne fait rien, c'est dans l'ordre des choses,
Cela ne fera rien... Viens ! Partons au hasard.
Il ne faut pas pleurer lorsque meurent les roses,
Nos pleurs se sont taris à l'approche du soir.
Comme les flots sont noirs aux rayons de la lune !
Voyez comme la plage est souillée de déchets,
Regardez le ruisseau, l'étang et la lagune
Où flottent les débris, dérisoires hochets...
Mais cela ne fait rien, on ne peut rien y faire,
L'immense absurdité est là, au quotidien,
Et s'il ne sert à rien de regarder derrière,
Il ne sert plus à rien de regarder demain.
Voyez comme les fleurs se fanent au passage
Des vents pernicieux, brises, ris ou blizzards...
Comme de la beauté il n'est plus qu'un mirage,
Tout passe et puis s'enfuit au grand vent du hasard.
Mais cela ne fait rien, il n'est plus rien à faire,
Ce monde est si pourri qu'il passe inaperçu,
Et nous sommes si vils que notre vieille terre
Ne nous supporte pas, ne nous supporte plus...
Voyez à l'horizon passer des bruits de guerre,
Des avions, des chars, des canons, des soldats.
Voyez dans le vallon où sèche la bruyère
Mourir à petit feu tout ce qu'on nous légua...
Mais cela ne fait rien, pauvre gens de misère,
Resserrez vous bien fort, la chaleur des matins
Viendra vous consoler du grand froid de la terre
Pour vous réconcilier avec le genre humain.
Mais cela ne fait rien, pauvres gens, pauvres hères,
Tenons nous bien la main... Si un jour vient le temps
Où périra l'argent sur notre vieille terre,
On pourra tous s'aimer... s'il en est encor temps...
Alain Gurly
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Retrouver les genêts dorés,
Dans l'air pur d'un soir de mai ....
Quand le soleil inonde les champs,
Que les soucis s'envolent dans le vent !
S'enivrer de ce parfum sauvage,
Apre et grisant à l'image
De la vie. Et le beau temps s'éveille,
Chassant hiver et longues veilles.
Rentrer légère de grand air ivre,
Les bras chargés d'une moisson d'or,
Y enfouir mon visage, mon rire,
Dans l'illusion d'avoir vingt ans....Quel trésor !
Marielle
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