• ~~ " Te souvient-il ..." de A. Privat d'Anglemont

    Â Yvonne Pen Moor

    ~~ " Te souvient-il ..." de A. Privat d'Anglemont

     

    Te souvient-il, enfant, des jours de ta jeunesse
    Et des grandes forêts où tu courais pieds nus
    Rêveuse et vagabonde, oubliant ta détresse
    Et laissant le zéphyr baiser tes bras charnus ?

    Tes cheveux crêpelés, ta peau de mulâtresse
    Rendaient plus attrayants tes charmes ingénus.
    Telle avant ses amours, Diane chasseresse
    Courait dans la bruyère et sur les monts chenus.

    Il ne reste plus rien de ta beauté sauvage ;
    Le flot ne mordra plus tes pieds sur le rivage
    Et l’herbe a recouvert l’empreinte de tes pas.

    Paris t’a faite riche ; entre les plus hautaines
    Tes frères, les chasseurs, ne reconnaîtraient pas
    Leur sœur qui, dans ses mains, buvait l’eau des fontaines.



    Privat d’ANGLEMONT (1815/1859)

    ~~ " Te souvient-il ..." de A. Privat d'Anglemont








     

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  • Commentaires

    12
    Vendredi 9 Août 2019 à 11:50

    Saint Frusquin
    --------------

    Le diable à Saint Frusquin proposa la richesse.
    L’ermite a répondu : «Je veux rester pieds nus,
    Si j’avais de l’argent, je serais en détresse,
    Et mon âme craindrait mille maux inconnus.»

    Le démon dit alors: «Veux-tu qu’une maîtresse
    Te fasse découvrir des plaisirs ingénus ?»
    Le saint n’avait besoin de nulle enchanteresse,
    N’abritant nul désir sous son crâne chenu.

    Avec le tentateur il partage un breuvage
    Dont il venait d’avoir un nouvel arrivage,
    Puis un peu de pain dur en guise de repas.

    De cet homme de Dieu la voix n’est pas hautaine,
    Le démon l’a tenté, ça ne le gêne pas,
    Tous deux lavent leurs mains dans l’eau de la fontaine.

    11
    Lundi 19 Mai 2014 à 17:06

    Merci Laurence pour cette précision...il était jounaliste et écrivain...je ne le connaissais peu mais je m'intéresse beaucoup aux écrivains des "iles"...

    bises à bientôt.

    Marielle.

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    10
    Lundi 19 Mai 2014 à 12:06

    re,joli texte de cet écrivain qui était journaliste je crois je ne le connais peu juste de nom par ma soeur qui écris des nouvelles à retenir bise

    9
    Lundi 19 Mai 2014 à 11:14

    Je pense toujours que la position de l'auteur a surtout un rapport avec " l'époque", Lui-même avait une vie de boème à Paris, mais "la femme" selon lui n'était pas  à sa place.

    Mais Chronique tu  as raison, elle n'avait peut-être pas oublié ses origines c'est surement une des raisons de garder ce rang chèrement acquis !

    Bisous.

    Marielle. 

    8
    Lundi 19 Mai 2014 à 09:13

    Bonjour Marielle

    Elle a fait le choix de vivre autrement mais qui dit qu'elle a oublié son enfance pour autant... Ne devraient-ils pas se réjouir pour elle si elle a trouvé dans cette nouvelle vie ce qu'elle en attendait.... Mais peut-être est-ce tout simplement son absence qui est pesante.. c'est ce que j'aime croire en tout cas.
    Je te souhaite une très belle journée
    Gros bisous
    Chronique

    7
    Dimanche 18 Mai 2014 à 17:03

    un joli poème et même si on est devenu qq si on a obtenu qq chose il faut savoir reconnaître ses origines et ne pas les renier

    6
    Samedi 17 Mai 2014 à 21:10

    Je ne pense pas que se soit un reproche d'avoir voulu sortir d'une condition primitive,  peut-être un regret personnel, lui qui avait eu une vie de boème....il faut se placer au niveau de l'époque...l'auteur est mort en 1859...et maleureusement les femmes de là bas ont du attendre plus d'un siecle pour en sortir...et encore !!

    Je vous remercie de vos interressants commentaires et je vous embrasse.

    Marielle

    5
    Samedi 17 Mai 2014 à 18:34

     

     

    Je ne sais pas si l'intention du poète a été de faire un "procès" à cette ancienne enfant libre qui aurait perdu son "âme" entre ses origines et Paris. Ce que je crois c'est qu'il dresse simplement le portrait d'une enfant qui est devenue femme ailleurs après avoir fait le choix de fuir son destin de naissance.

    Il l'interroge, cela semble être des reproches, je n'ai pas envie de lire son poème de cette façon. Ses mots font de la poésie et je sais la lire et l'apprécier.

    Bonne soirée Marielle.
    Je t'embrasse avec affection, Marc de Metz.

    J'ai été, pour de bonnes et agréables raisons, éloigné de mon clavier pendant trois jours. Mais c'est avec plaisir qu'en soirée j'ai pu lire les commentaires que tu m'as déposés et je t'en remercie beaucoup.

    Merci pour celui d'aujourd'hui sous les photos aériennes de Metz. Je suis heureux d'avoir eu l'extraordinaire opportunité de faire un tour en nacelle de chantier et celle d'avoir été invité sur le toit des Galeries Lafayette.  A bientôt amie.

    4
    Lorraine
    Samedi 17 Mai 2014 à 17:59

    Un magnifique poème aux vers bien balancés qui dit, avec une émotion retenue,combien l'argent peut changer quelqu'un.

    Merci, chère Marielle,

    Bisous

    Lorraine

    3
    Samedi 17 Mai 2014 à 11:25

    Sortir de sa condition a toujours posé des problêmes à l'époque comme dit mireille ,et maintenant aussi; mais on y arrive avec beaucoup de courage.

    Certains s'en sortent mieux que d'autres. Si ,je prends mon exemple, petite berrichonne, j'ai réussi à rentrer par concours à Bercy au ministère, mais j'en suis sortie avec un cancer et une très grosse dépression.

    Pour mon mari qui venait de normandie, il a fini au plus haut grade de sa carrière professionnelle,et se porte très bien......

    Tout dépend des tempéraments, moi je n'étais pas faite pour le dépaysement et j'ai essayé de travailler, j'ai passé des concours que j'ai réussi, mais après il faut assurer son travail et là je me suis effondrée alors que mon mari a continué à progresser jusqu'au bout.

    Il fait beau, nous allons sortir avec nos petits enfants au centre d'équitation de vincennes....gros bisous ma Marielle 

    2
    Samedi 17 Mai 2014 à 07:40

    Sortir de sa condition posait bien des problèmes à l'époque mais est-ce encore la réalité aujourd'hui?

    Bon w-end, gros bisous de Mireille du Sablon

    1
    Samedi 17 Mai 2014 à 02:06

    Montée à Paris pour y trouver plus n'est pas pécher mais ses frères de race restés au pays ne comprennent pas eh oui... Merci Marielle, bises de jill

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