• ~~ Violon d'adieu ~~ de E. Nelligan

     

      ~~ Violon d'adieu ~~ de E. Nelligan

     

     Vous jouiez Mendelssohn ce soir-là ; les flammèches
    Valsaient dans l'âtre clair, cependant qu'au salon
    Un abat-jour mêlait en ondulement long
    Ses rêves de lumière au châtain de vos mèches.

    Et tristes, comme un bruit frissonnant de fleurs sèches
    Éparses dans le vent vespéral du vallon,
    Les notes sanglotaient sur votre violon
    Et chaque coup d'archet trouait mon coeur de brèches.

    Or, devant qu'il se fût fait tard, je vous quittai,
    Mais jusqu'à l'aube errant, seul, morose, attristé,
    Contant ma jeune peine au lunaire mystère,

    Je sentais remonter comme d'amers parfums
    Ces musiques d'adieu qui scellaient sous la terre
    Et mon rêve d'amour et mes espoirs défunts.

     

    Emile NELLIGAN

     

     

     

      ~~ Violon d'adieu ~~ de E. Nelligan

     

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  • Commentaires

    14
    Vendredi 27 Septembre 2013 à 20:52

    Bonsoir Claude, je suis désolée d'avoir fait vibrer

    les cordes sensibles dont tu étais privé

    quelqu'en soit  des mots la beauté

    rien ne remplacera la pureté

    du violon la tonalité.

    A  t'embrasser

    et m'excuser

    de moi

    à toi.

    Mamie Marielle.

     

    13
    Vendredi 27 Septembre 2013 à 19:10

    Je garde en mémoire les émotions du violon
    Celles que j'ai éprouvé tout petit quand mon grand père  jouait sa passion
    Je restais devant lui fixement à regarder ses doigts
    Quand plus tard il me l'a confié j'ai éclaté de joie
    Il m'a tout appris savoir jouer sans être musicien
    Il arrivait à le faire pleurer : c'était divin
    Il me faisait frissonner et rêver
    J'en ai joué très longtemps juqu'à ce que la maladie me prive d'une bonne audition
    J'ai beaucoup souffert de ne plus pouvoir l'accorder : pas de solution
    Avec le temps je souffre moins...mais j'essai très souvent
    Jusqu'à ce que je ne puisse plus exprimer mes émotions
    Je t'embrasse
    A toi...de moi
    Claude

    12
    Vendredi 27 Septembre 2013 à 15:22

    La magie du violon s'évade de ce poème et me touche. Et le sonnet chante en sourdine un amour refusé et qui souffre. Merci, chère Marielle,

    Lorraine

    11
    Vendredi 27 Septembre 2013 à 14:14

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    bonjour marielle

    très beau poême

    je pars pour la fin semaine

    de retour lundi sur les blogs

    amitié bisou

    marcelle

    10
    Vendredi 27 Septembre 2013 à 06:33

    Bonjour Marielle un petit coucou avant de partir pour l'arrivéée des voiliers

    tu as raison des orages sont annoncés pour ce week-end quel dommage pour admirer ces beaux bateaux sous la pluie!

    bon week-end a lundi bisous monique

    9
    Jeudi 26 Septembre 2013 à 23:11

    Bonsoir Marielle,

    Devant cette poésie quelque peu étrange et douloureuse, j'ai cherché à connaître son auteur, Emile Nelligan poète que je ne connais pas, ce beau jeune homme au regard énigmatique et perdu. Je vais lire quelques-uns de ses poèmes.

    Bonne soirée,

    Bises. Jackie

    8
    Jeudi 26 Septembre 2013 à 18:50

    Bonjour Marielle

    J'aime beaucoup les sons de cet instrument car il fait vibrer les cordes de l'âme...
    Gros bisous et belle journée
    Chronique

    7
    Jeudi 26 Septembre 2013 à 18:32

    le violon ce n'est pas un instrument de musique qui m'inspire beaucoup mais il faut reconnaître qu'il a un beau son et qu'il peut faire passer de nombreux messages

    6
    Jeudi 26 Septembre 2013 à 18:28

     

     

    Pour moi c'est un poème mystérieux :
    il peut avoir subi une rupture...
    il peut avoir compris que son amour n'aurait pas de réponse...
    il peut avoir été obligé de la quitter sans lui avouer son amour.
    C'est un magnifique poème.
    Merci amie.
    Bonne soirée à toi.
    Je t'embrasse avec affection, @mitié.
    Marc de Metz.

    Merci Marielle pour ton commentaire sous les photos du METTIS.
    Encore un énorme chantier qui trouve là une fin des plus extraordinaires.
    Je ne suis pas prêt à changer le nom de mon blog car je suis "Fier de vivre à Metz".

    5
    Jeudi 26 Septembre 2013 à 16:17

    Bonjour Marielle,

    Le mari d'une amie, musicien, m'a permis d'être présente au cours d'une répétition et ...je me suis "envolée"! C'était si magique, j'en avais les larmes aux yeux, je n'ai pu dire que "merci", aucun autre mot ne pouvait sortir. Merci  toi Marielle de me rappeler ce si beau moment!

    Gros bisous du jour de Mireille du Sablon

    4
    Jeudi 26 Septembre 2013 à 15:56

    Merci Marielle pour ce merveilleux poème encore un auteur que je découvre !!! bisous !

                      

    3
    Jeudi 26 Septembre 2013 à 14:24

    Ah le violon que l'on fait pleurer.... un instrument doué pour se faire, merci Marielle, bises de jill

    2
    Jeudi 26 Septembre 2013 à 11:58

    Ah! mamie on peut tout faire dire à un violon
    On peut le faire pleurer et dire ses déceptions
    La musique à ce pouvoir de l'exprimer sur tous les tons
    Evidemment avec les notes cela prend une autre dimension
    L'écriture permet elle de lui donner un complément d'expression
    Les deux assemblés donnent une symphonie des regrets en partition
    Mais reste que cet écrit fait frissonner des rêves et d'espoir en perdition
    Je ne joue plus du violon hélas la vie m'en a privée mais pour toi mamie je fais Vibrer les cordes de mon coeur pour que l'archet de ce coeur t'embrasse avec Toute son affection....bonne journée
    A toi... de moi
    Claude




    1
    Jeudi 26 Septembre 2013 à 10:19

    Bonjour Marielle un très beau poème sur l'espoir déçu,

    les sons des violons sont magnifiques a écouter !

    bonne journée bisous monique

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