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Oui je t'ai bien connue
Très chère je me souviens de toi
En ce temps-là tu vivais utilement
Au sein de chaque foyer
Mais tu es depuis hélas portée disparue
Tu peuples toujours mes rêves et je te vois
Quand enfant lors des longs soirs d'hiver
J'allais encore à la soirée
Toi l'antique et robuste crémaillère
Essentielle jadis à la vie
Armée de moult dents crantées et acérées
Brulée noircie tu trônais là dignement
Avec tes chaudrons cuivrés
Pendue parmi les flammes des feux de bois
Au cœur d'un âtre à tous les vents ouvert
En nos vétustes chaumières
Hélas tu es partie victime de la vie
Du progrès orner les travées de musées
Où tu survis sous les regards amusés
En cette retraite dorée enfin choyée
Toi qui a tant œuvré
Ores repose toi
Cépygé.
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Nous avons fait la nuit, je tiens ta main, je veille
Je te soutiens de toutes mes forces
Je grave sur un roc l’étoile de tes forces
Sillons profonds où la bonté de ton corps germera
Je me répète ta voix cachée, ta voix publique
Je ris encore de l’orgueilleuse
Que tu traites comme une mendiante
Des fous que tu respectes, des simples où tu te baignes
Et dans ma tête qui se met doucement d’accord avec
la tienne, avec la nuit
Je m’émerveille de l’inconnue que tu deviens
Une inconnue semblable à toi, semblable à tout ce que j’aime
Qui est toujours nouveauPaul ELUARD
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Le cerf galope depuis très longtemps…
ll remonte le temps…et sa folle chevauchée
depuis les ruelles pavées,
dans la crasse de l’indigent,
dans l’habit de la misère,
dans les ombres de Paris, fantômmise
encore le repos des douces âmes souffrantes et soumises.
Les misérables errent encore à la frontière des cannes à sucres
en quête de justice sociale, ils mendient le dur pain,
le pain rassit aussi dur que la vie : le pain du larcin quotidien.
Il n’y à malheureusement pas d’âge pour les petites Cosette
sous les cieux du monde entier,
et très peu de Jean Valjean dont le lâcher, de la bonté universelle,
tel des colombes prisonniers de nos angoisses avides,
suffirait à faire reculer des déserts.
Misérable ! Les faiseurs de volonté, les insurgés continuent de mourir sur la barricade et le prolétaire est devenu le sang du monde. Le temps n’a pas changé, nous sommes un univers de misérables aux mains de quelques fous dont le pouvoir ne confère aucune force mais une lâche impuissance. Comme le disait le poète « (…) tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles »
Georges COCKS
Georges COCKS
Ecrivain-poète-Romancier
Mon Site : www.cocksgeorges.jimdo.com
Mes livres :
- Kala-Pani, La malédiction des flots-Carnet de route voyage en Afrique
-Souvenirs d'antan de la Guadeloupe-Lettres et aquarelles
-Ramdam des mots-Rue François Arago-Les lettres d'Eloïse
En vente chez tous les libraires en ligne. Disponible aussi en format E-Book téléchargeable sur Amazon.
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Une boule de feu sise dans le feuillage
Perce de sa lueur le rideau de la nuit
Que des pinces de fer à la douceur de fruit
Referment d’un regard dans un coin de treillage.
La main d’une déesse affairée au teillage
Découpe le silence au parfum qui s'enfuit
Dans un grain de brouillard badigeonné d’enduit
Pour résister au vent pendant l’appareillage.
Couronné de saphir le visage d’un saint
Se glisse entre les doigts d’une femme qu’on plaint
Parce que son chapelet reste sa dernière arme.
Or comme un bibelot qui se brise au soleil
L’image du bonheur dégoulinant de charme
Se fige dans le boue aux lèvres de vermeil.
Francis Etienne Sicard Lundqist ©2013
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Regarde ! Un jour se meurt, de lumière, lassé !
Le ciel, qui fut si bleu, se voile d'azur sombre,
Et, au fond des quasars, les étoiles sans nombre
Allument des lampions sur nos rêves cassés.La nuit traîne à pas lents nos âmes entassées
Sous la touffeur des jours où ne passe aucune ombre,
Dans l'immense désert qu'est la foule sans nombre
Aux cœurs sans battement, aux amours sans passé.Le soir cogne au carreau qui éclaire la chambre.
On n'a plus de chaleur lorsque finit Décembre,
Et l'ombre, tôt venue, tisse le deuil du jour...Ecoute. Rien ne bruit sinon le vent dans l'arbre,
Sinon le lourd tic-tac sur le bonheur-du-jour,
Où la vieille pendule effeuille un temps de marbre...Alain Gurly
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